Quand la « marde » lève au Walmart de Bathurst

Publié originellement le 17 février 2014.

Oh-la-la! On est en plein hiver, donc hors-saison pour les questions de guerre linguistique au Nouveau-Brunswick, et déjà les remous reprennent… Qu’est-ce que ça vas être cet été?

Une employée du Walmart de Bathurst vient de perdre son emplois pour avoir, semble-t-il, insulté une cliente qui avait demandé pour du service en français [1]. À vrai dire, la cliente n’est pas totalement innocente dans cette affaire, car comme s’il n’était pas suffisant que l’employée, une dame anglophone, lui signale qu’elle ne parle pas le français, la dite cliente a tourné le couteau dans la plaie en signalant que les achats qu’elle fait dans ce magasin contribue à son salaire… La réaction lors de la transaction monétaire fut amère : « Here, bitch » [1], donc voir « voici la monnaie de ta pièce, bitche ».

Quand on brasse de la marde, parfois on se gomme… Ça arrive et la vie continue… Mais de là à aller sur la place publique, au média national pour se plaindre, là c’est un peu fort, n’est-ce pas? Quand tu veux insister pour du français, tu te plein aux gens qui ont un pouvoir décisionel. Inutile de s’obstiner avec une employée, unilingue et visiblement de mauvais poil, qui se tue à travailler au salaire minimum. Après, il ne faut pas s’étonner du malaise de plus en plus généralisé chez les anglophones des régions au Nouveau-Brunswick. Ces petits calvaires personnels, étalés sur la place publique via les médias font plus de tors que de bien… S’ils ne veulent pas se bilinguiser, c’est leur affaire et qu’ils en paient les conséquences dans leurs chances d’embauche, mais il faut ici apprécier le fait que c’est bien les dirigeants de ce Walmart qui ont choisi d’embaucher certains employés unilingues.

Par ailleurs, c’est décevant que Radio-Canada n’ait pas été en mesure de nous communiquer les propos de la partie concernée, la direction du Walmart de Bathurst. Ça aurait été bien plus intéressant que d’entendre les réponses prédigérées de la SNA.

Enfin, qui se rappelle de l’histoire récente de la caissière de la Co-op de Bouctouche, qui insulta une cliente doyenne quant au fait qu’elle soit une « autochtone stupide » qui ne comprends pas le français [2]. Un pur cas de racisme et d’ignorance crasse! On avait pourtant trouvé une solution très constructive grâce à cette sage doyenne, impliquant des excuses, du pardon, et des activités éducatives pour une pauvre fille qui manifestement, en avait bien besoin [2]. Elle n’a pas perdu son emploi, pour un cas dix fois pire que de se faire traiter de « bitche ».

Notes et références

[1] « Le congédiement d’une employée de Walmart soulève des débats sur la question linguistique ». Radio-Canada.ca. 14 février 2014. Consulté le 16 février 2014

[2] « Bouctouche Co-op cashier agrees to forgiveness circle ». cbc.ca. 17 janvier 2013. Consulté le 16 février 2014

Texte © 2014, Le Hareng Mal Salé

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Publié dans Acadie

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