Le Canada ordonne la déportation de la mère d’un banbin de 10 mois pour avoir manqué une audience

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La famille Dejesus habitant Moncton au Nouveau-Brunswick, suscite l’aide du public pour éviter la déportation de madame Margarita Dejesus et par conséquent sa fille âgée de seulement 10 mois en Guinée équatoriale; un pays qu’elle a fuit avec sa famille alors qu’elle n’avait que deux ans, et qui lui est par conséquent totalement inconnu. Selon un article parut à Radio Canada, sa fille sera déportée avec elle [1]. Les autorités canadiennes ont décidé de la déporter pour avoir manqué une audience se rapportant à son dossier d’immigration. Pourtant, la famille n’aurait jamais été informée de la date d’audience. La quinée équatoriale, ce n’est pas un endroit recommandable, et pour cause, vous n’avez qu’à lire les tous derniers titres à propos de cette bourgade, où on y parle de torture [2].

Dans cette affaire, il est curieux que l’avocat, pour défendre sa cliente, n’ait pas fait une sortie publique devant les médias, pour confirmer  que tout ceci relève, comme il est allégué, d’une négligence ou d’une erreur de l’agence gouvernementale en matière de communication.

Cette histoire de rigidité procédurale de la part des autorités canadiennes en matière d’immigration rappelle un autre cas survenu à Moncton en 2011. Une famille coréenne eut toutes les misères du monde à obtenir leur résidence au Canada. Le point de litige était leur fils autiste et épileptique. Tout simplement, le canada voulait vraisemblablement s’en débarrasser par peur qu’ils engendrent des coûts à l’état [3]. Dans cette affaire, le Canada a perdu et la communauté de Moncton, à l’appui de la famille, avait gagné.

Que le fils autiste de cette famille ait été disqualifié sur la base de sa maladie démontre une tendance à l’eugénisme de la part des politiques du Canada en matière d’immigration. Est-ce que ce que le pays veut, ce sont des immigrants parfaits, idéaux? On a beau évoquer des technicalités liés à la finance, mais tu sais que ton ministère est inapte quand il se borne à refuser l’immigration à une famille dont le père est un homme d’affaire et propriétaire de commerce, et dont le fils aîné est enrôlé dans une des meilleures universités du pays [3]. C’est pourtant le groupe d’immigrant habituellement privilégié par le royaume Canuck.

Pour revenir au cauchemar de la famille Dejesus, c’est que de malchance qu’elle se trouve au Nouveau-Brunswick, dont Moncton, où les services d’immigration Canada sont légendairement dérisoires. Les immigrants à Moncton vous le diront! Une vraie honte pour une ville qui se veut le lieu le plus dynamique de cette province qui se meurt de vieillesse et où l’émigration de la jeunesse est un véritable fléau.

La famille a un projet INDIEGOGO pour aider avec les frais juridiques qui seront encourus lors de leur bataille pour éviter la déportation de Margarita avec son bébé. Vous pouvez aller les appuyer ici : https://www.indiegogo.com/projects/let-margarita-and-layla-stay#home

On vous souhaite la victoire, le Nouveau-Brunswick ne s’en porterait que mieux!

Notes et Références

[1] « Une famille immigrante à Moncton vit un cauchemar ». Radio Canada – édition Acadie. 1 août 2014. Consulté le 4 août 2014.

[2] «Guinée équatoriale: Mettre fin aux tortures ». Le Figaro. 31 juillet 2014. Consulté le 4 août 2014.

[3] « Moncton family to be deported to South Korea ». CBCnews. 5 juin 2011. Consulté le 4 août 2014.

Texte © 2014, Le Hareng Mal Salé

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Publié dans Acadie, Afrique, Immigration

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